Paillage

Paillage - Marguerite Ferry - Urban Garden Designer - Bruxelles - Blog Jardin Belgique
Alors que l'été a été particulièrement chaud et que les nappes phréatiques sont à sec, il est intéressant de revoir sa manière de jardiner et de préserver l'eau du sol. Comment faire? En s'attaquant au paillage des platebandes.

Les avantages du paillage

 

Le paillage permet de nourrir le sol naturellement soit par l'apport d'humus soit par l'installation de champignons et de leur micoryze. L'humus en plus d'être un engrais naturel structure le sol. Il est donc primordial pour une bonne santé du sol.

Le paillage, par sa couverture du sol, limite la pousse de mauvaises herbes. Occupant l'espace et occultant la lumière, il protège le sol de certaines adventices.

Le paillage constitue également un refuge pour la micro-faune, les micro-organismes et les insectes. Il favorise la vie du sol, accueillant auxiliaires comme nuisibles mais assurant l'équilibre entre les deux.

Le paillage peut être esthétique puisqu'il recouvre la terre nue du sol, lui conférant un aspect vivant lié intrinsèquement au jardin.

Le paillage évite enfin l'évaporation de l'eau du sol mais également de réduire de 40% les apports d'eau.

 

 

Quel paillage choisir?

 

Le paillage le plus naturel et qui sera disponible cet automne reste les feuilles mortes. Disposées de manières régulières au pied des plantations, elles peuvent égayer ces dernières de leur couleurs chatoyantes. Ensuite, en se décomposant, elles apportent les nutriments nécessaires aux plantes et la structure optimale au sol. Fin de l'hiver, on peut également tailler les graminées et les laisser au sol. Elles constitueront le paillage par excellence. Et puis durant le printemps et l'été, le désherbage des platebandes peut être laissé sur place et faire office de paillage et d'humus.

Des plantes couvre-sol comme les vinca minor ou persicaria affinis rampent sous les plantations retenant le sol de leur racines. Elles décorent le sol de leur feuillage persistant et fleurissent également, apportant ainsi une touche colorée au cours de l'année.

Et il y a le BRF (Bois Raméal Fragmenté) qui comme le dit Lydia Bourguignon n'est pas un truc à utiliser systématiquement. Pourquoi? Parce qu'il peut provoquer des chloroses liées à une "faim d'azote". De quoi s'agit-il? Le BRF est excellent pour restaurer les sols. Il permet de rendre la vie à des sols morts. Un sol mort est un sol qui n'arrive plus à accueillir l'eau ni les nutriments. Il est tassé et n'a plus de structure. Le BRF avec ses champignons va ramener de la vie au sol. A la suite de quoi des vers de terre pourront prendre le relais. C'est pourquoi, on utilise deux années de suite le BRF et on met ensuite du compost bien mûr. Car si le BRF restaure les sols, cela a un coût. Pour décomposer le bois, les champignons et les micro-organismes qui l'accompagnent puisent l'azote du sol. Aussi ce dernier n'est plus disponible pour les plantes qui en ont grandement besoin au printemps au moment du débourrement. En manque de ce dernier, les végétaux développent des chloroses qui se manifestent par un feuillage qui jaunit avec les nervures vertes puis qui brûle et des fruits ou des fleurs rachitiques. Il est possible d'y remédier en apportant de l'azote (compost bien mûr, purin d'ortie, corne séchée).

Le broyât de branches avec des feuilles est plus équilibré puisqu'il se compose de carbone et d'azote. Celui-ci doit donc s'épandre directement après avoir été réduit en petites morceaux.

Et puis il y a les nattes en chanvre, les paillages minéraux...

 

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